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  Bernard Lavilliers   De la jungle à l'asphalte   1946-...
 

BIO EXPRESS

Né Bernard Ouillon à Saint-Etienne  (Loire) le 7 octobre 1946. Enfance difficile dans un contexte social morose. Découvre la poésie et la chanson à textes. Adolescence de rebelle, bagarres et sanctions. Travaille en tant que tourneur sur métal à vingt ans. Départ pour l'Amérique du Sud. Premier 45T en 1967 à son retour en France. Enregistre plusieurs disques et fait pas mal de concerts. Naissance de son premier enfant Anne-Laure en 1967. Mariage en 1970 avec Evelyne. Naissance de sa fille Virginie en 1972 puis de son fils Guillaume en 1975. Remporte plusieurs succès dans les années 70.  Continue son chemin artistique dans les années 80. Divorce puis remariage express avec Lisa Lyon. Nouveau mariage en 1984 avec Jocelyne et naissance de sa fille Salomé en 1987. Tube avec Jimmy Cliff en 1995 Melody tempo harmony. Enregistre de nombreux albums, suivis de concerts et de tournées. Reconnaissance du public qui le considère à juste titre comme un des grands artistes de la chanson francophone. 


Marchant seul sur le chemin de la chanson francophone, Bernard Lavilliers sort les armes à chacune de ses chansons. Pour lui, assurément, « l’art mineur » est un art de révolutionnaire, et vaut les fusils d’assaut. Boucles d’oreilles, muscles saillants et tatouages collent aux titres populaires et exotiques du chanteur : des trottoirs de Pigalle à ceux de Manille, en passant par la Révolution au Mexique ou les Favelas du Brésil, Lavilliers est l’ardent défenseur des minorités et des laissés pour compte. Une façon sensible et altruiste d’utiliser son talent et sa notoriété, quand d’autres se contentent trop souvent de scruter leur propre nombril…

Saint Etienne, bassin ouvrier…

Né le 7 octobre 1946 d’un père ouvrier militant syndicaliste et d’une mère institutrice, Bernard Ouillon vit une enfance difficile. Temps difficiles tout d’abord, que ces temps d’après guerre dans une région minière où le ciel est bas et gris. Entre l’usine et le bistrot, l’avenir de Bernard est tout tracé. En plus de ce destin sombre, le jeune enfant doit lutter contre la maladie qui l’affaiblit et le détruit (il est victime d’une congestion pulmonaire à l'âge de sept ans). Il trouve plusieurs moyens de se mettre en marge, d’exprimer sa révolte et sa rancœur. Le meilleur, c’est celui des mots et de la musique, que sa mère institutrice lui inculquera et qui feront de lui un poète rebelle, à la manière d’un Ferré qu’il admire tant. Le pire, c’est la violence, qui est le lot quotidien d’un gamin de cité HLM, et qui le conduira quelques mois en maison de redressement, et lui donnera le goût de la boxe, de la bagarre, et de la lutte. Enfin assagi à presque vingt ans, il accepte un métier de tourneur sur métaux. Mais la révolte est là, qui gronde au fond de lui : c’est le premier exil. Brésil, Amazonie, Amérique Centrale… Il devient chauffeur de camion mais se fait expulser pour sa trop grande affinité avec les peuples indiens d'Amazonie. Retour en France.

Un éternel voyageur

Dès lors, la vie de Bernard ne sera que voyages, errances, recherches de soi. Le voyage à la façon d’un Manset, pour s’oublier, pour se chercher, pour chercher l’Homme. Son altruisme naît du voyage. Il voit tellement de misère, d’enfants sales et malheureux, de trafiquants en tout genre, de pays où la pauvreté règne dans l’indifférence générale. De retour en France, nourri par les rythmes latins, il se lance dans les cabarets, mettant à profit son expérience pour créer. Deux 45 tours paraissent ainsi en 1967. Commencent quelques années de galère, une première paternité (Anne-Laure naît en 1967), une détention militaire suite à son insoumission, son mariage avec Evelyne en 1970, qui rendent les conditions de vie difficiles. Dès 1971, sa nouvelle maison de disques lui permet d’enregistrer régulièrement. Lavilliers enchaînent alors disques et concerts. Sa musique fait parler d’elle car elle est unique, un savant mélange de salsa et de poésie. Elle a l’accent du blues, la musique des esclaves et des malheureux, sous de faux-airs de gaieté. Le stéphanois commence à sortir la tête de l'eau. Sa fille Virginie voit le jour en 1972, puis son fils Guillaume en 1975 (tous deux enfants d'Evelyne).

La reconnaissance

Le public s’intéresse à ce chanteur étrange qui chante les favelas et les ghettos, et vient le voir de plus en plus nombreux dans de plus en plus grandes salles. La recette Lavilliers est simple : des rythmes latinos, des textes évocateurs et politiques, et la rage de l’expression scénique pour illustrer le tout. De chacun de ses voyages (toujours dans l’hémisphère Sud), il rapporte de nouvelles sources d’inspiration et un nouvel album. Son voyage au Brésil de 1979 lui inspire ses plus grands succès : Stand the Ghetto et La Salsa. Lavilliers est désormais un artiste très populaire, même s’il ne voit pas forcément cette notoriété d’un bon œil, lui qui prône la solidarité, la révolte contre notre société mercantile et égoïste. Ainsi tiraillé entre sa philosophie et le succès, le chanteur vit des périodes sombres, que vient troubler sa vie sentimentale mouvementée (il est père de quatre enfants, et essuie de nombreux revers avec les femmes).

Autres continents, mêmes préoccupations…

S’il cherche, dans les années 80, d’autres sources d’inspiration en traversant le continent Africain, il n’en reste pas moins obsédé par les mêmes préoccupations : l’égalité, le racisme, la misère, le chômage, … Lorsqu’il ne voyage pas, Lavilliers nous fait voyager et prendre conscience de notre époque, de notre condition de vie et de notre pouvoir de changer les choses. Les années passent, et le chanteur stéphanois ne perd en rien de sa rage et de son franc parler. Toutefois, côté coeur, il se sépare de son épouse et mère de ses deux enfants, puis se remarie en 1982 avec Lisa Lyon, bodybuldeuse, dont il divorce un an après. Nouveau mariage en 1984 avec une danseuse Melle Li (Jocelyne) avec laquelle il a un enfant Salomé en 1987, mais dont il divorcera en 1989.

Quant à sa musique , elle est plus que jamais militante, et il n’est pas rare de le voir sur la scène de la Fête de l’Huma ou prenant part à des concerts de soutiens. Le tube On the road again en 1988 propulse Lavilliers sur toutes les ondes. Ce titre devient peu à peu son hymne. En 1995, son duo avec Jimmy Cliff, pape du reggae, rappelle que Lavilliers est aussi un grand seigneur de la World Music, et un chanteur populaire : Melody Tempo Harmony cartonne sur toutes les radios.

Un monument de la chanson

Fidèle à ses opinions, ne cédant jamais à la tentation facile de l’argent et de la stabilité, Lavilliers aborde le nouveau millénaire avec un nouvel album, son seizième. Arrêt sur images traitent encore et toujours, mais sans jamais se répéter, des thèmes du chômage, de la pauvreté et de la violence. Comme si le chanteur engagé cherchait à se débarrasser à jamais de ses souffrances, celles qu’il a vécues dans son enfance, et celles, toujours présentes, de ses compatriotes. Plus que jamais il est universel et ne tombe jamais dans l'oubli. Le public le suit à chacune de ses publications ou dans ses tournées. De toutes les luttes, on le voit en 2011 défendre la causes des Indiens d'Amazonie, ou dénoncer le sort des migrants en 2016 dans son album Croisières méditerranéennes.

Homme volontaire et rebelle, Bernard Lavilliers traversent les années comme les frontières : sans que rien ne l’altère ni ne l’arrête. Son but : lutter sans cesse, à sa manière, contre les injustices. Sa voix chaude et sensuelle, sa musique dansante et sa poésie sont déjà, après un quart de siècle de carrière, et de nombreux succès (Pigalle la Blanche, Stand the Ghetto, Idées noires, Noir et Blanc, O Gringo,…), la récompense des gens honnêtes. Il soulage les douleurs de l’âme, rend un peu plus regardable un monde tant malmené.

SB 2002-2023



Voici une sélection quasi exhaustive des albums de Bernard Lavilliers. Cette liste ne tient pas compte cependant des nombreuses compilations qui lui sont consacrées ainsi que des 45 tours ou maxi 45 tours, eux aussi très nombreux.

La dernière bouteille (premier 45T) 1967

Bernard Lavilliers (premier album) 1968 12 titres dont Les poètes, L'évangile selon St Nanar, Le voleur,...

Premiers pas 1968

Les poètes 1972

Le stéphanois   1975 11 titres

Les barbares 1976 9 titres

15ème round 1977 10 titres

T'es vivant ? Olympia (live) 1978 Enregistré en mars 1978 à l'Olympia. 
Pouvoirs 1979

Live Tour 80  1980 double disque en concert
O'Gringo 1980

Nuit d'amour 1981 10 titres dont Pigalle la blanche
Etat d'urgence  1983

Rue Barbare       1984 BO du film avec Bernard Giraudeau
Tout est permis rien n'est possible 1984

Olympia 1984 (live) triple disque 20 titres en concert à l'Olympia 1984
Voleur de feu    1986

Master séries (compilation en deux volumes)        1987

Gentilshommes de fortune rêves et voyages 1987
If  1988
On the road again (live) 1989

Solo 1991

Champs du possible 1994
Clair obscur  1997

Histoires (compilation triple CD) 1998
Histoires en scène (compilation live) 2000
Arrêt sur image 14 titres 2001

La marge : Bernard Lavilliers chante les poètes 2003
Carnets de bord 11 titres 2004

Samedi soir à Beyrouth 2008

 Causes perdues et musiques tropicales 2010

Baron samedi 2013

Acoustique 2014

Cinq minutes au paradis 2017

Sous un soleil énorme 2021

Métamorphose (Lavilliers en symphonique avec l'orchestre Robert Lamoureux qui a déjà travaillé notamment avec les Rita Mitsouko) sorti le 17 novembre 2023. La pochette de l'album est dessinée par son épouse.



Lavilliers l'or des fous (BD) ouvrage collectif chez Soleil Productions  + CD compilation 2000

Itinéraires d'un aventurier par Dominique Lacout aux Editions du Rocher 1998

Escales Destins et voyages d'un chanteur de passage par Gert-Peter-Bruch et Thierry Nectoux Editions Flammarion Préface de Juliette Gréco. 192 pages 2005.
30 " escales ", soit 30 chapitres, 30 chansons, pour découvrir l'univers de Bernard Lavilliers. Au fil de l'ouvrage, illustré par de nombreuses photographies inédites prises sur une longue période, on découvre les multiples facettes de ce précurseur de la world-music, admiré et apprécié autant pour sa présence scénique magnétique que pour ses textes incisifs et poignants. Le texte, enrichi par des interviews du musicien, propose un éclairage original sur chaque composition et évoque l'histoire et la personnalité puissante.

La malédiction du voyageur par Bernard Lavilliers 2004 éditions La Simarre
Les couteaux de la ville par Bernard Lavilliers aux éditions La Simarre 2004

Je n'ai pas une minute à perdre je vis par Bernard Lavilliers aux éditions Le Cherche-Midi 2018.
Bernard Lavilliers, comme jamais.Sous les mots lisibles et les notes invisibles, la vie. La rage de vivre : "Je n'ai pas une minute à perdre je vis." L'urgence de vivre : "Vivre encore / Vivre comme un cri." C'est toute l'oeuvre de Lavilliers, c'est tout le chant de Bernard. C'est un manuel des émotions. C'est un débordement de larmes et de rires, de chagrins et de joies, d'ironie glacée et de pirouettes enjouées. La vie comme un pied-de-nez !

Bernard Lavilliers pour une sociologie politique de la chanson par Béatrice Mabilon-Bonfils aux éditions Camion blanc 2012.
La chanson engagée a-t-elle encore un sens au XXIème siècle ? Peut-on concilier critique sociale et société du spectacle ? Que vivent les spectateurs pendant les concerts ? Faut-il chanter les causes perdues ? Il y a une spécificité de la chanson sociale française. Bernard Lavilliers, icône spectaculaire du moderne, en est l'un des principaux représentants. L'artiste propose dans ses concerts un espace politique alternatif qui se construit autant par les mots que par la musique.


Les vies liées de Lavilliers par Michel Kemper aux éditions Flammarion 2010.
Entre rêve et réalité, Bernard Lavilliers a plus d'une vie. Il existe en conséquence plusieurs manières de le raconter. On peut s'enfoncer avec lui au plus profond de la jungle amazonienne, se ganter de boxe, croupir dans d'infâmes geôles, se la jouer Borsalino... Ou, plus sagement, retrouver les traces d'un jeune homme dont l'ambition n'a d'égal que son talent. D'un chanteur qui, fardé pour l'éternité d'une palpitante légende, s'imposera comme un des géants de la scène et le restera. Ce livre est un choc et fera débat.




Le site officiel : https://bernardlavilliers.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lavilliers
https://www.discogs.com/fr/artist/367370-Bernard-Lavilliers
https://www.journaldesfemmes.fr/people/personnalites/2749963-bernard-lavilliers-femme-enfants-chansons-prison-age/
https://fr-fr.facebook.com/bernardlavilliers/
https://laurentpons.com/bernardlavilliers.htm
http://evene.lefigaro.fr/celebre/biographie/bernard-lavilliers-2085.php
https://culture.tv5monde.com/musique/biographies-artistes/lavilliers-bernard-1336
https://www.universalis.fr/encyclopedie/bernard-lavilliers/
https://www.gala.fr/stars_et_gotha/bernard_lavilliers

Première mis en ligne le 19 mars 2001. Version 8 mise en ligne le 27 octobre 2007 . Dernière MAJ août 2023
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