Holden : Un groupe de musiciens parisiens, quatre beaux gosses et une chanteuse, avides de gloire et de beauté.

(LPDCF) : Comment travaille Holden ? La musique vient sur une ébauche d'écriture ou l'inverse ? Ou les deux à la fois ?

Holden : Les deux à la fois… Mocke et moi (Armelle Pioline NDLR), on travaille en parallèle sur un morceau, paroles et musique confondues… l'idée étant que quand on ébauche un morceau potentiellement bien, on ne le lâche plus jusqu'à l'emmener en répète, où on le peaufine avec tout le groupe.

(LPDCF) : Quelles sont vos influences musicales à chacun ? Quels groupes ou chanteurs ont bercé vos jeunesses et vos premiers pas dans le métier ?

Holden : (Armelle) Tellement d'artistes marquants ont bercé nos jeunesses. Les Clash, les Smiths, les Cure, mais aussi tellement d'autres avant eux, Elvis Presley, Johnny Cash, les Beatles, les Beach Boys, et aussi tellement de groupe après eux… il y a des tas de merveilles qui sortent aujourd'hui et qui m'ont inspiré pour cet album. (Mocke ) : Moi, je crois que c'est Blondie qui m'a donné envie de monter sur scène.

(LPDCF) : Parlons de la qualité de la réalisation. Un son peaufiné, à la limite de la perfection, tout comme les arrangements, la voix d'Armelle (et celle de Murat au passage), l'ambiance, etc… Quel part de votre travail avez-vous consacré à la réalisation et aux arrangements ? Finalement, n'est-ce pas déjà une marque de fabrique, « un son » Holden ?

Holden : Un son Holden, oui, oui , oui !! Je crois que depuis le tout début, on n'a jamais cessé de penser à ce concept de son, un son de groupe, comme pouvait l'avoir le Velvet Underground… au début, on ne maitrisait pas vraiment tout ça, mais on savait vers quoi on voulait aller.

(LPDCF) : Pourquoi enregistrer Chevrotine en Amérique du Sud ? Cherchiez-vous une inspiration que l'on ne trouve nulle part ailleurs ?

(LPDCF) : La rencontre avec Murat sur le très beau titre L'orage : comment s'est-elle déroulée ?

Holden : Murat, je l'ai rencontré il y a deux ans, quand il m'avait invitée à chanter sur son album Lilith… on voulait refaire quelque chose ensemble, si bien qu'au moment de l'écriture de Chevrotine, je lui a envoyé la musique de L'orage, sur lequel il a écrit et fait virevolter ce superbe texte, qui m'a fait dire encore une fois que ce type était le plus magnifique des paroliers français, de loin de loin de loin...

(LPDCF) : Au risque de rentrer dans le mauvais jeu des comparaisons, qu'est-ce qui vous agace le plus lorsqu'on parle d'Holden ? Qu'on lui prête des faux airs des Beatles, de Daho, de Françoise Hardy, des eighties ou des sixties en général, ou qu'on ne vous compare à rien de connu?

Holden : Ah, non, non, j'adore qu'on nous donne des faux airs de Beatles, leurs faux airs sont tellement sexy… mais en ce moment, on nous parle beaucoup de Broadcast, un autre groupe anglais qu'on adore, qui vient de sortir un disque génial.

(LPDCF) : Armelle, votre collaboration avec Philippe Boisier dans Icalma est-elle une suite logique de l'expérience Holden, un chemin parallèle ou une issue de secours ?

Holden : C'était une expérience amicale et musicale … ça m'a fait du bien d'écrire et de chanter autrement .

(LPDCF) : Quel regard portez-vous sur les liens épineux entre la création et l'Internet ? La chanson doit-elle se sentir en danger ou au contraire s'émanciper par la liberté de diffusion offerte par la Toile ?

Holden : J'avoue que le débat me dépasse un peu, j'ai du mal à imaginer les conséquenses de tout ça. Je préfère pour ma part, être écoutée téléchargée que pas écoutée du tout … n'oublie pas que plein de gens n'ont pas d'autre moyen pour écouter de la musique, si ça peut les rendre curieux, critiques, amateurs, voire, passionnés de musique.

(LPDCF) : Quel est l'Agenda d'Holden pour 2006 ?

Holden : Chargé, j'espère.

(LPDCF) : Holden, mille mercis d'avoir répondu à nos questions. Nous vous souhaitons le meilleur pour la sortie de Chevrotine le 20 février prochain.

SB 2006-2023