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L'album du mois Serge Gainsbourg Vu de l'extérieur 1973 Editions
Philips/Melody Nelson Publishing 1
Je suis venu te dire que je m'en vais 3.20
Etrange album méconnu du grand Serge Gainsbourg, daté
de 1973 ! Vu de l'extérieur est en fait un ouvrage très
intéressant et symptomatique de l'oeuvre de l'homme à
la tête de chou. La pochette vaut à elle seule le détour.
Gainsbourg
au milieu de "ses pairs" les singes comme un hommage humoristique
aux théories darwinistes. Histoire de prouver que "vu de
l'extérieur", on se ressemble tous un peu...
L'album s'ouvre (malheureusement devrais-je dire) par le très galvaudé Je suis venu te dire que je m'en vais. Le succès international de ce tube explique peut-être à lui-seul le silence radio fait sur les autres titres (si ce n'est aussi leur caractère ouvertement scatologique). C'est sans compter sur le génie gainsbarien qui nous offre une giclée de dix titres musicalement très riche. Un son anglais sans conteste et une voix sen(sex)uelle à la limite du chuchotement. On appréciera Vu de l'extérieur pour sa mélodie lancinante et son thème fort bien traité (les apparences sont trompeuses), mais aussi Par hasard et pas rasé et le très saccadé Titicaca. Le danger (le piège est à la hauteur de son auteur) est de s'arrêter au caractère scatologique des chansons abordées et de ne pas chercher à les pénétrer (sans jeu de mot cette fois) plus en avant. Car bien sûr, les Panpan cucul, Titicaca ou autres Pamela popo ne sont que prétextes (pré -textes ?) à exercice de style. Et finalement, ces "jeux de maux" au ras de la culotte élèvent le débat bien plus qu'on ne peut l'imaginer de prime abord.... Alors, Gainsbarre inspire Gainsbourg ? Plus que jamais en cette année 1973 avec ce Vu de l'extérieur au son très chiadé et anglo saxon (guitares délicates, rythmiques dansantes, et ambiance studio). Cet album est d'ailleurs enregistré aux Studios Phonogram de Londres et mixé à Paris au studio des Dames. Retrouvez
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